C’est une belle étape de liaison qui nous attend pour rejoindre le volcan Cotopaxi dans la cordillère des Andes depuis Manglar Churte. Pour ceux qui auraient raté les deux premières parties je vous mets les liens ici : Equateur ornitho – Partie 1/3 – Cloud Forest et Equateur ornitho – Partie 2/3 – la côte Pacifique.
voici une carte détaillée des lieux visités:
Désert de Palmira & Lagune de Colta
Le Désert de Palmira ne figure pas dans les circuits ornitho classiques mais il se dresse au milieu de notre parcours et en fait à ce titre une bonne étape avant de repartir vers le Cotopaxi. Ce désert semi aride s’étend sur une surface de 10 hectares au nord de la ville de Vishut. Aucune information n’est disponible sur sa faune car probablement délaissé des ornithologues au profit des zones plus « classiques » du pays, c’est pour cette raison que nous abordons ces lieux avec un sentiment de toute première fois plutôt grisant. Le paysage est des plus intéressant même si il faut vraiment chercher les oiseaux, nous tombons sur quelques passereaux mais nous aurons toute les difficultés du monde à faire des photos et à identifier les spécimens rencontrés.
Après un bref passage à la Lagune de Colta (Érismature rousse (50), Foulque ardoisée (100), Grèbe aux belles joues (2)) nous traçons direction le Chimborazo.
Chimborazo
Ce n’était pas prévu dans l’itinéraire à l’origine mais à y être on ne pouvait pas passer à côté du Chimborazo, ce volcan inactif est le plus haut sommet du pays. Avec son altitude de 6263 m, c’est également le plus haut sommet du globe si on prend comme point de référence le centre de la terre (la terre étant légèrement aplatie à l’équateur, ceci explique cela). Nous empruntons une piste qui nous amène au pied du sommet enneigé, par chance la météo joue en notre faveur ce qui est assez rare dans la région, le Chimborazo dévoile sa splendeur sous un ciel bleu azur. Très peu d’oiseaux dans ce paysage mais une vue à couper le souffle (à 4800 mètres d’altitude de toute façon le souffle il faut le chercher). Les guides à l’entrée du parc vendent des bonbons à la coca … ça aide il parait. Niveau oiseaux, nous apercevrons le Caracara caronculé et à notre plus grand étonnement un colibri à 4800 mètres, c’est le Colibri du Chimborazo (Ecuadorian Hillstar), endémique d’Equateur.
De l’autre coté du volcan, nous faisons une halte proche d’une ferme, un couple nous accueille et nous fait faire le tour du propriétaire. Ils élèvent des lamas pour la laine et possèdent une pisciculture chargée de magnifiques truites. Ils nous montrent également leur volonté de préserver la nature au travers de leur tentative de réintroduction del « àrbol de papel », l’arbre de papier en traduction littérale. Ces arbuste est constitué de plusieurs couches d’écorces aussi fine que du papier calque, il est naturellement très isolant et de ce fait utilisé par les animaux pour se protéger du froid. Coté oiseaux, des sarcelles de Andes se plaisent en bordure des points d’eau et le colibri du Chimborazo est toujours la.
Cotopaxi
Alors que les déclencheurs de nos appareils crépitent et que les Vanneaux se prennent pour les stars d’un jour, ils se font vite voler la vedette … l’un d’entre nous s’écrit: « Oula c’est gros ça, regardez les mecs ! ». Ni une ni deux, toute l’attention se braque sur la star de la Cordillère, le mythique Condor des Andes ! un rêve de gosse se réalise.
Le lieu est très bien aménagé, un sentier pédestre va jusqu’au bout de la lagune et deux plateformes d’observation permettent de poser le matériel. Au dessus de l’eau, les mouettes des Andes jouent avec le vent (assez fort ce jour la), alors que les Erimastures rousses et Foulques ardoisés occupent l’espace inondé. Dans les fourrés aux alentours, le cri familier de la Grallaire retentit, c’est la Grallaire de Quito (Tawny Antpitta).
Toutes les photos du parc national Cotopaxi sur birdingnotebook.
Nous finissons la journée par une brève visite du Parc Pasochoa (Calliste bleu et noir, Crécerelle d’Amérique et Pigeon à queue barrée).
Antisana
La réserve écologique d’Antisana offre le même type de biotope que Cotopaxi, un superbe pàramo sur fond de volcan, une route bien aménagée et une lagune d’altitude (Lagune Mica), comptez facilement une journée entière pour faire l’aller et le retour depuis Quito. Une première halte s’impose pour prendre un café au Bar Tambo Condor, une belle terrasse équipée de mangeoires à colibri nous permettent d’approcher le Colibri Géant (Giant Hummingbird) et le Colibri à ailes saphir (Great Saphirewing). Non loin de la un mirador offre une belle vue sur une falaise à rapaces, nous y verrons de nouveau le Condor des Andes, des Caracaras caronculés et une Buse aguia.
Le paysage de falaises et canyons laisse peu à peu place au pàramo et sa végétation si particulière, les effets de l’altitude se font de plus en plus sentir et on croit tous halluciner lorsque à quelques mètres de nous, trois OVNI se posent. il ne faudra pas longtemps pour identifier l’Ibis à face noire (Black-faced Ibis), probablement l’espèce la plus rare rencontrée lors de ce périple. En effet, il est en danger critique d’extinction en Equateur. Magnifique !
Au bout de la route, un parking permet de s’arrêter à la Lagune Micacocha, des sentiers longent la lagune mais seul les plus aguéris physiquement emprunteront les chemins qui partent vers les sommets. En vrac, quelques observations sur et autour de la lagune : Cinclode brun (10), Cinclode du paramo (10), Colibri de Lafresnaye (1), Érismature rousse (20), Foulque ardoisée (10), Grallaire de Quito (1), Grèbe aux belles joues (3), Sarcelle des Andes (20), Synallaxe flammé (2) et Troglodyte à bec court (2).
Et voici en prime deux planches bien pratiques des oiseaux du parc:
Papallacta
Nous continuons ce tour dans les Andes avec la région du col de Papallacta, c’est uniquement dans la soirée que nous atteignons le site des « Antennes » (voir carte). Nous empruntons une piste qui surplombe plusieurs lagunes, une douce lumière d’automne confère au lieu une ambiance étrange. Nous cherchons les spécialités du coin comme l’Attagis de Gay (Rufous Bellied Seedsnipe) mais en vain. Peu d’oiseaux à se mettre sous la dent mais de très belles photos de paysages et des plantes d’un autre monde.
Pululahua
La réserve géo botanique de Pululahua à la particularité d’être une caldera, l’accès se fait par une piste qui serpente dans la montagne, le milieu est plutôt fait de forets mais avec des arbres bas ce qui rend les observations d’oiseaux plus faciles que dans la « Cloud Forest ». Nous passons une matinée entière pour faire l’aller et le retour par la même piste. Un chemin pédestre (cf. carte) très agréable serpente dans la foret, l’horaire matinal et la douceur de la température jouent en notre faveur. De nombreuses espèces sont au rendez vous. On citera entre autres le Cotinga à huppe rouge (Red-crested Cotinga), le Geai turquoise (Turquoise Jay) ou la Moucherolle Cannelle (Cinnamon Flycatcher).
Notre périple en Equateur se termine ici, ce voyage aura rempli toutes ses promesses, nouas aurons observé environ 190 espèces différentes dans des milieux très variés. Nous rentrons en France avec un bon parfum de bout du monde dans les valises et surtout un arrière gout de reviens-y.
bravo pour ce passionnant recit , tres vivant et documenté
Bien beau reportage, qui fait rêver…
Bien organisé, bien illustré, clair.
Quel matériel photo pour ces belles images ?
Merci.
Bonjour Jacques, Merci pour le compliment, nous sommes équipés d’un canon 7D Mark II avec un objectif Sigma Sport 150-600 mm. Un vrai bonheur, nous avons fait l’acquisition de cet outil pour ce voyage. Les photos des autres compte rendu sont fait avec un Canon 600D et un 70-300 mm.
Bonjour
Merci pr votre rapport sur l’équateur en 3 parties, mais il y a une info que je ne trouve pas ? a quelle période avez vous effectuez ce voyage ?
je prépare moi même un voyage en novembre , j’aimerais savoir si cette période est plus ou moins favorable en terme météo, merci de vos éclaircissement.
Cordialement
J luc REUZE
Bonjour, nous avons effectué notre voyage au mois de janvier. N’étant pas un grand spécialiste de la météo de ce pays, je vous renvoi a ce siet qui peut vous être très utile https://www.ou-et-quand.net/partir/quand/amerique-du-sud/equateur/
Merci pour l’intérêt que vous portez à notre blog !
M.H.
Merci