Cette année, pour notre traditionnelle sortie hivernale, nous choisissons d’arpenter les cotes espagnoles de Cantabrie. Comme d’habitude le temps imparti est limité mais la motivation est grande et le voyage est préparé à l’avance pour éviter de perdre du temps sur le terrain.
C’est avec une grande excitation que nous partons de Toulouse pour rejoindre notre premier spot à Santona.
Las Marismas de Santona
Cette zone constituée de marais salants, cotes rocheuses, banc de boue et dunes est la zone humide la plus étendue de la cote nord de l’Espagne. C’est un lieux important pour l’hivernage de milliers d’oiseaux. Pour optimiser votre visite, il vaut mieux s’y rendre entre la marée basse et la marée haute. En effet, à marée basse, les oiseaux sont éparpillés dans la baie et donc difficiles à observer, à marée haute l’eau inonde les reposoirs.
Dans la froideur du matin, le ciel de la pointe de Laredo est assez bas, la météo annonçait un grand ciel bleue c’est raté. Pas grave, il en faut plus pour entamer notre bonne humeur et les premières observations nous font comprendre que la destination est intéressante. Depuis la pointe de Laredo, des centaines de Bernache cravant sont visibles. Elles sont accompagnées d’une belle densité d’Aigrette garzette (30), de Foulque macroule (100) et Canard colvert (50) habituels. Un Grèbe à cou noir se livre a des apnées et deux Spatules blanches ratissent les fonds avec leurs outils. Sur le parking, une Fauvette mélanocéphale brave le froid hivernal.
Sur l’embouchure du Ria de Treto, les champs de boue sont le terrain de jeu idéal des Barge à queue noire (200). En bordure de fleuve, les Sterne caugek (5) se mêlent aux Mouette rieuse (10) et Pluvier argenté (2). Il nous faudra quelques minutes avant d’identifier le Courlis corlieu (2) parmi quelques Courlis cendré. Au loin, Canard colvert (20) et Canard pilet (20) se protègent du froid, le bec dans leur plumage. Un peu plus au nord en continuant sur la route qui longe la baie, un petit mont surplombe les marais salants et offre un point de vue idéal. Nous ne sommes pas seul à surveiller les environs, le Faucon pèlerin guète lui aussi les Barges à queue noire (10) et Courlis cendré (5) et corlieu (5). Plus loin encore, dans le port de Santona, trois Plongeon imbrins se laissent observer. Nous quittons la baie pour rejoindre la lagune de Victoria.
La Lagune de Victoria
Une belle ambiance camarguaise règne dans cette petite lagune, des vols de fringillidés ici et la (Chardonneret élégant (10), Roitelet à triple bandeau (1), Tarier pâtre (5), Verdier d’Europe (10)). Dans l’étang, Canard chipeau (5), Canard souchet (5), Fuligule morillon (5), Grand Cormoran (10), Grèbe castagneux (1), Héron cendré (3) et au loin l’Épervier d’Europe et le Busard des roseaux mettent la pagaille.
Punta del Rostro
Un bon trip ornitho ne va pas sans s’essayer au seawatching, la fin de journée de termine avec cet exercice quelque peu ingrat mais parfois récompensé par de belles trouvailles. Nous filons donc vers « Punta del Rostro », la pointe la plus au nord de la région. Il ne faut que quelques secondes pour trouver les premiers puffins mais il faudra quelques dizaines de minutes pour s’assurer de l’espèce, le Puffin des Baléares (30) se distingue par son poitrail blanc moins marqué que ses congénères (Puffin cendré par exemple).
Les Dunes de Liencres
Il y a des moments ou on se dit que l’hiver il fait froid … mais c’est quand même bien pour éviter la foule. En ce petit matin de décembre, à part deux surfers courageux, pas grand monde pour arpenter les dunes. On imagine facilement de par la taille des parkings l’affluence en plein été. Ceci dit, assez peu d’oiseaux à se mettre sous la dent. Au large deux Fous de Bassan passent alors que sur les dunes quelques passereaux ici et la, en vrac Cochevis huppé (5), Rougegorge familier (1), Rougequeue noir (1), Pipit Farlouse (3), Serin cini (1). Sur le parking une Bergeronnette Grise expérimente une nouvelle technique pour se nourrir. Elle a remarqué que les plaques d’immatriculation des voitures sont remplis de moustiques écrasés, elle essaye de voler à niveau pour attraper ces précieuses sources de protéine …. pas bête l’animal !
La Isla de la Virgen del Mar
Située entre Liencres et Santander, cette petite île n’est pas répertoriée par les guides de voyages ornitho, et pourtant, outre son charme naturel, l’île est une avancée de terre dans l’océan atlantique, elle est idéale pour le seawatching. D’ailleurs, ce jour la, Puffin de Baléares (30) et Pingouin Torda (4) virevoltent au dessus des vagues.
La Baie de Santander
Nous passons ensuite une bonne partie de la journée à arpenter la baie de Santander, certes le paysage est assez urbanisé mais assez intéressant de par les milieux offerts (aéroport, eux calmes de la baie, petite prairies humides, …).
L’aéroport est réputé pour abriter l’Œdicnème Criard en hiver, nous ne les verrons pas .. mais sur la route entre l’aéroport et la baie, les Tournepierre à Collier s’envolent lorsque les canons de l’aéroport retentissent, ici et la Grèbe Huppé, Grèbe Castagneux et Grèbe à Cou Noir se livrent à des apnées impressionnantes. Les Sterne Caugek foncent tête baissée dans l’eau alors que la Spatule Blanche survole la zone comme indifférente à ce qui se passe ici bas.
Dans les bassins d’eau douce alentour, Chevalier Aboyeur et Gambette se mêlent aux Vanneau Huppé, plus au loin la petite taille de la Sarcelle d’Hiver fait contraste avec la grosseur du Canard Chipeau et Souchet.
Un peu plus tard dans la journée, nous nous rendons au lac « Pozon de las Dolores ». Une belle ambiance hivernale imprègne le lieux, les cris d’une belle troupe d’oie cendré y contribue. Les mésanges à longue queue s’activent ici et la …
Notre journée se termine de l’autre coté de la baie, dans le Dunes del Puntal. Sur la route qui mène aux dunes, Barge à queue noire (10), Courlis corlieu (3) et Huîtrier pie (20) se repose sur un banc de sable. Dans les dunes, un faucon crécerelle en chasse et au loin sur l’ile en face des centaines de goélands.
Notre voyage en Cantabrie se termine ici, sur le trajet de retour nous passons par Irun et le Plaiaundi Park puis par le Lac de Puydarrieux ou nous serons agréablement surpris par la densité d’Elanion Blancs.
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