A la recherche de l'oiseau rare

Top 10 des plus grands oiseaux visibles en France métropolitaine

Et bien non, le premier de ce classement ne sera pas l’albatros hurleur (avec ses 3.70m d’envergure), ni même le Condor des Andes (3.50m) puisque nous allons nous intéresser aux volatiles présents sous nos latitudes.

Ce classement des dix plus grands oiseaux de France métropolitaine a été élaboré à l’aide du très complet Guide Ornitho (Delachaux). Le critère retenu est la valeur maximale de l’envergure (distance entre les extrémités des ailes étendues) fournie par le Guide Ornitho. Pour chaque oiseau présenté, le lecteur pourra trouver une carte donnant les observations de l’espèce depuis les 30 derniers jours: la source de données est le site eBird.

Le vautour moine Aegypius monachus (envergure de 2.50m à 2.85m)

Le vautour moine a disparu de France au début du XXème siècle pour des raisons assez peu connues. Les populations qui peuplent notre territoire aujourd’hui sont toutes issues de programmes de réintroduction. Le premier s’est déroulé entre 1992 et 2004: 53 individus ont été relâchés dans la région des Grands Causses. Il s’en suit en 2004 et 2005 respectivement, dans la Drôme et le Verdon, une réintroduction de 31 et 15 oiseaux.
[source: http://rapaces.lpo.fr/vautour-moine/suivi-et-conservation]

Vautour moine: Portilla del Tiétar (Espagne) – Septembre 2013

Observations du Vautour Moine en France (30 derniers jours). Source: eBird.

Le gypaète barbu Gypaetus barbatus (envergure de 2.35m à 2.75m)

Le gypaète barbu se différencie assez aisément du Vautour de par sa silhouette très caractéristique: ses longues ailes fines et sa queue en losange ne trompent pas! Même à contre-jour l’oiseau est parfaitement reconnaissable. Le Gypaète barbu se nourrit de la moelle des os, sans faire dans le détail: il est capable d’avaler et de digérer ces derniers tel quel. Cependant pour les os les plus volumineux, le Gypaète lâche en vol le précieux mets afin de le fracasser contre des rochers. Le dramaturge grec Eschyle aurait visiblement été une tragique victime de ce comportement: sa mort (en 526 av. J.C.) serait due à un Gypaète laissant tomber une tortue sur son crâne … que l’oiseau aurait confondu avec une pierre…

Gypaète barbu (source: Flickr)

Observations du Gypaète barbu en France (30 derniers jours). Source: eBird.

Le vautour fauve Gyps fulvus (envergure de 2.30m à 2.65m)

Le vautour fauve est le plus commun des vautours. Le randonneur pyrénéen n’a pas de mal à croiser son imposante silhouette. Il arrive que sa présence se révèle uniquement lorsque la chaleur du matin génère les premiers courants ascendants. Les oiseaux en profitent alors pour gagner en altitude et se laissent glisser sur plusieurs kilomètres. La finesse du vol du vautour avoisine 15: en montant 1km, il peut planer sur une distance de 15km avant de devoir reprendre de l’altitude.
[source: http://rapaces.lpo.fr/grands-causses/les-quatre-vautours]

Vautour fauve: Cassagnes (Lozère – France) – Août 2013

Observations du Vautour fauve en France (30 derniers jours). Source: eBird.

Le Cygne tuberculé Cygnus olor (envergure de 2.00m à 2.40m)

Le cygne tuberculé est la plus commune des espèces de Cygnes visibles en Europe. Contrairement aux autres espèces plus discrètes et visibles uniquement en hiver ou en période de migration (Cygne chanteur et Cygne de Bewick), le Cygne tuberculé est un résident permanent de la quasi totalité de notre territoire. Les populations sédentaires sont renforcées en hiver par les populations migratrices venant de Scandinavie et d’Europe de de l’est.

Cygne tuberculé: Salins de Berre (France) – Décembre 2014

Observations du Cygne tuberculé en France (30 derniers jours). Source = eBird

Le pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla (envergure de 1.90m à 2.40m)

Très commun dans les contrées nordiques, le Pygargue à queue blanche est beaucoup plus rare sous nos latitudes. Il arrive de croiser ce majestueux rapace pendant quelques semaines d’hivernage en France. Un des lieux d’hivernage connu en France est le lac du Der. Plus généralement, il peut s’observer en hiver aux abords des grandes étendues d’eau des régions d’Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Centre et Aquitaine (DUBOIS et al, 2000). Les dernières nichées en France remontent à la fin des années 50 en Corse.

Pygargue à queue blanche: péninsule du Varanger (Norvège) – Mai 2015

Observations du Pygargue à queue blanche en France (30 derniers jours). Source = eBird

L’aigle royal Aquila chrysaetos (envergure de 1.90m à 2.25m)

Que dire à propos de l’Aigle royal? Pour commencer, son aire de répartition: elle est immense. l’Aigle royal se trouve sur la quasi totalité de l’hémisphère nord des zones tempérées aux zones boréales. Cet oiseau majestueux, symbole de pouvoir et de puissance est capable de voler en piquée jusqu’à 320km/h. Sa vue est 8 fois plus perçante que celle de l’être humain. Croiser ce géant des airs en France reste encore assez rare. Sa rareté est liée entre autres aux comportements irresponsables des années 1950 et 60 ou les rapaces étaient considérés comme nuisibles et tout était permis pour les chasser (empoisonnement, battues, piégeage …).
[source: http://rapaces.lpo.fr/aigle-royal/]

Aigle royal: aérodrome d’Alfès (Espagne) – Mai 2012

Observations de l’Aigle royal en France (30 derniers jours). Source: eBird

La grue cendrée Grus grus(envergure de 1.80m à 2.22m)

La grue cendrée est un migrateur de long cours. Elle se reproduit en Europe du Nord et en Asie de l’Ouest et parcourent environ 2500 km pour atteindre ses quartiers d’hiver situés au sud de l’Espagne et en Afrique du Nord. En France, parmi les lieux d’hivernage les plus célèbres, on peut citer le lac du Der (situé entre la Marne et la Haute Marne), la résèrve d’Arjuzanx (dans le département des Landes). Plus modeste en nombre d’hivernants, le Lac de Puydarrieux n’en reste pas moins un excellent lieu pour admirer ce somptueux volatile: avis aux habitants de Haute-Pyrénées!

Vol de Grues cendrées: lac de Puydarrieux (France) – Février 2014

Observations de la Grue cendrée en France (30 derniers jours). Source: eBird

La cigogne blanche Ciconia ciconia (envergure de 1.80m à 2.18m)

La cigogne blanche: un oiseau qui dans l’imaginaire collectif est associé à la fertilité et à la naissance. Mais d’où vient cette légende qui prétend que les cigognes amènent les nouveaux-nés? Cette légende est née en Alsace: il y avait autrefois un lac sous la cathédrale de Strasbourg. Les âmes des enfants barbotaient dans ce lac en attente de leur venue au monde. Sur ce ce lac, un gnome naviguait sur une barque argenté et à l’aide d’un filet d’or, il attrapait les bébés pour les donner aux cigognes. Ces dernières livraient alors l’enfant aux parents.
[source: www.neufmois.fr/grossesse-zen/717-faire-part-naissance-la-legende-de-la-cigogne]

Cigognes blanches: ruines de Chellah (Maroc) – Juillet 2013

Observations de la Cigogne blanche en France (30 derniers jours). source = eBird

La cigogne noire Ciconia nigra (envergure de 1.73m à 2.05m)

Contrairement à la cigogne blanche, la cigogne noire est bien plus rare et plus farouche. Il est étrange de voir à quel point les comportements de ces deux oiseaux diffèrent. La cigogne noire migre en solitaire alors que l’autre migre en groupes de centaines d’individus. La cigogne noire établit son nid en milieu forestier clos alors que la cigogne blanche niche en milieu ouvert. Depuis le début des années 70, la cigogne noire niche timidement en France dans les départements du Nord Est. En 2015, 32 nids ont pu être comptés, le record étant dans le département des Ardennes (7 nids).
[source: www.cigogne-noire.fr/actualites/article/premier-bilan-2015-cigogne-noire]

Cigognes noires: Gruissan (France) – Janvier 2017

Observations de la Cigogne noire en France (30 derniers jours). source = eBird

Le fou de bassan Morus bassanus (envergure de 1.70m à 1.92m)

Lorsque l’on s’adonne au « seawatching », que ce soit sur la côte Atlantique ou Méditerranéenne, il n’est pas rare que le premier volatile que l’on croise dans sa longue-vue soit le Fou de Bassan. Facilement reconnaissable par sa taille, son blanc immaculé, la pointe de ses ailes noires, le Fou de Bassan est erratique en hiver et niche en colonies regroupant plusieurs milliers d’individus. La plus grande colonie française se situe en Bretagne sur la réserve des Sept îles (environ 20 000 couples s’y reproduisent chaque année).
[source: fr.wikipedia.org/wiki/Fou_de_Bassan ]

Fou de Bassan: Ouessant (France) – Août 2014

Observations du Fou de Bassan en France (30 derniers jours). source = eBird

3 Comments

  1. Steph

    Bel article ! Petite précision, le pygargue à queue blanche a niché en Lorraine ces dernières années 😉

  2. genin

    Je pense que vous avez oublié le Milan royal, qui peut atteindre 2,20 m d envergure et les autre milans . que l’on trouve fréquemment en France.

  3. Stephan Jak

    Il y a des vautours fauves dans le massif central (Cévennes) et j’a pu apercevoir un gypaète barbu dans le massif du Pilat ( département de la Loire). et il me semble que l’aigle royal est présent dans les Pyrènées.

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